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L'UNICEF déplore l'absence d'une politique globale dédiée aux droits de l'enfant
Le 21 septembre 2024, Madame Agnès Canayer a été nommée ministre déléguée chargée de la famille et de la petite enfance. L’UNICEF France a exprimé sa déception face à l’absence d’un portefeuille spécifiquement dédié aux droits de l’enfant dans sa globalité au sein du nouveau gouvernement.
© Service photographique de Matignon
Ce lundi 7 octobre 2024, Adeline Hazan, accompagnée de Corentin Bailleul, Responsable du Pôle Plaidoyer-Programme France et Julia Poyol, Responsable du Pôle Pouvoirs Publics, ont pu rencontrer Madame Canayer à sa demande. Cette dernière nous a confié qu'elle désirait être “dans l’action” et qu’elle n’envisageait pas de grands projets de loi ou de réformes majeures.
Si la ministre a pu nous rassurer sur le fait qu’elle sera la ministre de toutes les familles et de l’enfance au-delà de la petite enfance, un flou persiste quant à son champ d’attribution qui ne couvrira pas l’ensemble des besoins spécifiques des 15 millions d’enfants en France. Certains défis majeurs auxquels font face les enfants plus âgés, notamment en matière de protection de l’enfance et plus particulièrement en ce qui concerne les mineurs non-accompagnés et les mineurs en conflits avec la loi restent en suspens. Nous attendons les décrets d’attribution qui devraient paraître dans les prochains jours.
La Ministre nous a indiqué qu’elle porterait en priorité :
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Le sujet de la parentalité et plus particulièrement les problématiques auxquelles font face les familles monoparentales dont les mères isolées.
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La mise en œuvre du service public de la petite enfance et les mesures concernant le référentiel de la qualité de l’accueil dans les établissements d’accueil des jeunes enfants.
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L’exposition des enfants aux écrans et ses implications en matière de santé mentale et de protection.
Nous l’avons appelée à instaurer une gouvernance stable des politiques de l’enfance, et à se saisir des défis majeurs auxquels les enfants en France sont aujourd’hui confrontés (lutte contre la pauvreté, enfants en situation de migration, accès à l’hébergement et au logement, non-scolarisation, outre-mer...). Nous serons très attentifs aux arbitrages budgétaires dans le cadre du PLF2024 (projet de loi de finances) pour préserver les politiques de l’enfance des coupes sans précédents envisagées par le plan d’économie.
Nous poursuivons les échanges avec la Ministre et son cabinet, qui sont des interlocuteurs privilégiés de notre organisation et qui se sont montrés très ouverts à la collaboration.