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Vers une meilleure prise en compte de l’opinion des enfants et des jeunes
© UNICEF France / Marielle Seznec
Vers une meilleure prise en compte de l’opinion des enfants et des jeunes
Le droit d’être entendu, ou droit à la participation, désigne le droit pour chaque enfant et adolescent de voir ses opinions prises en compte dans les décisions qui concernent sa vie et ses préoccupations, que ce soit à la maison, à l’école, au sein de la ville, ou encore au niveau national. C’est l’un des quatre principes directeurs de la Convention internationale des droits de l’enfant, mais aussi un article à part entière (article 12).
Selon le Défenseur des droits, le non-respect de ce droit représente une forme de violence à l’encontre des enfants et jeunes. Pourtant, en dépit de la CIDE et des préoccupations répétées du Comité des droits de l’enfant lors des examens périodiques de la France, on note un manque de considération persistant à l’égard de l’enfant et de ses opinions en raison de freins culturels forts et d’un manque d’informations, de sensibilisation et de formation à la fois des adultes et des enfants.
L’UNICEF France travaille, à travers son plaidoyer, à une meilleure effectivité du droit aux enfants et adolescents à être entendus de façon transversale. Jusqu’aujourd’hui, ce travail de plaidoyer a néanmoins fait l’objet de peu de communication de notre organisation auprès du grand public.
Aussi, pour la première fois, nous mettons en place une campagne de communication autour de ce droit, afin de lever les idées reçues et de mieux faire connaitre ce sujet. Cette séquence sera déployée fin octobre / début novembre, en amont des résultats de la Consultation Nationale et du Forum de l’Enfance.
Cette séquence sera notamment l’occasion de mettre en avant des contenus et outils développés récemment autour de la thématique : un livret de sensibilisation sur les idées reçues liées au droit d’être entendu, un module de formation interactif destiné au grand public, des vidéos enfants et adultes pour comprendre le sujet, ou encore un livrable destiné aux villes sur la prise en compte de la parole de l’enfant dans les politiques publiques locales. Enfin, un nouveau rapport de plaidoyer sur « La prise en compte de l’opinion des mineurs dans la décision politique » paraîtra dans les prochaines semaines.
Ce numéro est également l’occasion de vous présenter l’actualité des travaux de la Commission nationale Jeunesse qui favorise la prise en compte du point de vue des jeunes au sein de notre organisation que je co-préside avec Alexandre Sancan. Cette commission représente la communauté des jeunes engagés et contribue à apporter le regard de la jeunesse sur les orientations stratégiques de notre organisation.
C’est par sa participation au plus jeune âge que se construit la citoyenneté de l’enfant et du jeune.
Ensemble, tournons-nous vers une meilleure prise en compte de l’opinion des enfants et des jeunes, pour une pleine effectivité de leur droit d’être entendus et pour bâtir une société plus juste et inclusive.
Adeline Hazan, Présidente de l’UNICEF France