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Droits des enfants : une priorité du plaidoyer à retrouver

13 janvier 2025 Actualité Nationale
Publié par Carla BLANCHET
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La démission du Gouvernement de Michel Barnier, censuré le 4 décembre à l’Assemblée nationale – la première depuis 1962 – a une nouvelle fois plongé la France dans une période d’instabilité politique qui avait déjà fortement marqué l’année 2024 avec la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin. Découvrez les réactions de l’UNICEF. 

© UNICEF France/Benjamin Decoin

L'enfance : une cause trop longtemps négligée

Peu visible dans les débats lors des élections législatives, reléguée à la « petite enfance » dans le portefeuille de la ministre déléguée Agnès Canayer, la politique de l’enfance a largement manqué d’attention publique ces dernières années. C’est pourquoi, la Dynamique pour les Droits des Enfants, dont l’UNICEF France est membre, a interpellé le Premier ministre François Bayrou, le 13 décembre à l’annonce de sa nomination, pour que l’enfance soit au cœur des priorités de son Gouvernement afin d’assurer une meilleure effectivité des droits de l’enfant. 

Alors que le cyclone Chido à Mayotte a laissé la population, dont la moitié a moins de 18 ans, dans une situation dramatique, l’UNICEF France et la Dynamique pour les droits de l’enfant ont vivement réagit à la composition du Gouvernement le 23 décembre :

« Nous déplorons, une fois encore, l’absence d’un ministère de l’Enfance, ni même d’un ministre délégué spécifiquement chargé de ces questions. » selon Adeline Hazan.

Un Haut-commissariat pour l’enfance : une reconnaissance mais pas une solution suffisante

Face à la mobilisation de l’ensemble des acteurs de l’enfance, et l’écho dans les médias de nos revendications, le Président de la République, Emmanuel Macron a annoncé le 28 décembre, la création d’un Haut-commissariat pour l’Enfance. L’UNICEF France a pris acte de cette initiative qui témoigne certes d’une reconnaissance de l’urgence de la situation des droits de l’enfant mais qui marque un recul par rapport à l’ambition de faire de l’enfance une priorité de l’action publique.
 

«La mise en place d’un Haut-commissariat ne peut compenser l’absence de ce ministère, dont le poids institutionnel est indispensable pour faire avancer les politiques publiques en faveur des enfants. » selon Adeline Hazan. 

Les prochaines semaines seront déterminantes pour les droits de l’enfant. Les contours du Haut-commissariat pour l’Enfance restent encore à définir, mais il devra disposer des moyens humains et financiers nécessaires pour insuffler une véritable politique interministérielle en faveur des enfants et des jeunes qui soit globale et transversale. La gouvernance de l’enfance est l’une de nos priorités. 

L'UNICEF : une mobilisation continue pour les droits de l'enfant

L’UNICEF France continuera son travail de plaidoyer pour la réalisation des droits de l’enfant, et pour que les différentes politiques publiques existantes répondent aux défis persistants sur lesquels nous restons activement mobilisés : pauvreté infantile, protection de l’enfance, inégalités éducatives, santé mentale, justice des mineurs, meilleure prise en compte de l’opinion des enfants, enfants dans les crises et dans les territoires ultramarins. 

Nous continuerons de porter ces sujets auprès du nouveau Gouvernement, et œuvrons chaque jour pour faire du respect des droits de tous les enfants une priorité essentielle pour une société juste et durable. 




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